Le projet consiste en la requalification des abords de la manufacture Claude & Duval de Saint-Dié-des-Vosges (88413). Œuvre de Le Corbusier réalisée dans la seconde moitié du vingtième siècle, cet édifice industriel est aujourd’hui partiellement classé au titre des Monuments Historiques et inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2016.
L’aménagement intègre la création d’un parvis et d’un espace de circulation partagé, permettant l’élaboration d’un lieu de rencontre sécurisant les accès à l’école. L’espace d’interprétation patrimoniale offre quant à lui un cadrage propice à l’observation de l’usine.
Les grands enjeux du projet s’orientent autour de l’utilisation du patrimoine comme un outil de conception d’espaces publics. Cela a pour but de créer un espace partagé dédié aux familles et au tourisme en lien avec le monument, figure de la culture et de l’histoire locale. Le projet vise à sensibiliser, valoriser et enseigner le passé industriel et architectural de la ville de Saint-Dié-des-Vosges.
Le parvis de l’école et l’espace patrimonial de la Manufacture Claude & Duval met en valeur l’identité de la ville grâce à l’emploi de savoirs et des ressources locales, notamment par l’utilisation du grès rose des Vosges. En effet, la ville ancienne de Saint-Dié-des-Vosges n’a cessé de se reconstruire sur elle-même en conservant cette pierre locale si singulière. Taillé dans la masse, l’emploi du grès rose des Vosges pour la conception du projet est une manière de valoriser les filières et circuits courts, l’artisanat et les savoir-faire anciens. Le projet grave l’histoire dans la pierre et nourrit la culture locale par le processus vertueux de mise en relation du patrimoine matériel et immatériel. Le grès rose des Vosges est employé dans la totalité des éléments de revêtement comme pour le mobilier extérieur : une seule pierre, une seule matière, une seule couleur. Cette harmonisation matérielle et colorimétrique vise également à valoriser le contexte et les textes de signalétique patrimoniale réalisés par Felix Pierré Lecomte et Ruedi Baur. Leur travail sur mesure participe à la diffusion de la culture locale.
Le projet vise également à favoriser la nature en ville par la plantation d’essences d’arbres et végétations indigènes, c’est-à-dire adaptées aux conditions du milieu et des sols dans lesquelles elles sont plantées. De cette manière, elles participent au bien être des utilisateurs en créant des zones d’ombres et de fraîcheur, tout en valorisant l’écosystème local.