Bâtie sur une plaine agricole inondable loin de la ville, cette construction annexée à une aire de jeu existante est destinée à la pratique du football amateur.
Son implantation découle de la morphologie du site et structure une parcelle uniquement délimitée par ses composantes géographiques : un ruisseau et une route entourent le terrain.
Installée à proximité immédiate de la voirie pour faciliter l’accès des athlètes, elle ne s’ouvre pas frontalement sur l’aire de jeu, évitant ainsi de se confronter à son gigantisme.
Parallèle au petit côté du terrain, elle se tourne vers l’espace résiduel qui le sépare de la route pour cadrer un lieu d’accueil informel, propice aux manifestations qui accompagnent les matchs.
Inspirée des architectures vernaculaires des champs voisins, sa volumétrie compacte se pare de matériaux résistants pour assurer sa pérennité.
Fermé la semaine, l’équipement peut constituer une cible de vandalisme du fait de son éloignement de la ville. Entre scierie et aciérie, les architectes ont usé des ressources locales pour le réaliser : le bois des Vosges et l’acier de Moselle. Une bardage métallique rouge couvert d’un caillebotis protège une ossature bois surélevée à 50 cm du sol par un soubassement maçonné.
Le grillage en acier également appliqué devant les ouvertures préserve l’intimité des joueurs sans les priver des vues sur la nature.
Le plan s’organise symétriquement comme pour formaliser l’équité entre l’équipe locale et ses visiteurs.
Vestiaires et club house sont desservis par une coursive qui, au fil du projet, s’est transformée en circulation extérieure. Cet espace de service devient alors un lieu d’attente abrité, une loggia ou une terrasse couverte, composante majeure de la façade principale de cette petite construction maîtrisée.
Nominé au prix de la première œuvre 2012 : Le Moniteur et AMC
Texte : AMC